Après près de 30 ans de service au sein de la fonction publique, tout fonctionnaire a droit à une retraite méritée. Cependant, on constate que le salaire après la retraite ou pension de retraite est largement inférieur au salaire normal perçu avant cette retraite. Quel est donc le pourcentage appliqué au salaire après la retraite ?
Pourcentage de retraite dans un régime générale
Dans un régime général, le pourcentage de retraite est fixé à 50 %. Il entre en ligne de compte pour le calcul de la valeur de la pension du retraité. En effet, cette valeur varie en fonction du salaire annuel moyen et de la durée de l’assurance du retraité. Pour son calcul, le salaire annuel moyen est multiplié par le taux ainsi que la durée de l’assurance. Le tout est divisé par la durée d’assurance requise.
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Après le calcul de la valeur de la pension, le montant ainsi obtenu ne peut jamais descendre au-delà du minimum contributif. Le minimum contributif est l’équivalent du SMIG pour les salariés. C’est donc la pension la plus faible qu’un retraité peut recevoir, le montant planché en quelque sorte. En 2022, ce montant est fixé à 678.69 € tous les mois.
Pourcentage de retraite de base
Dans un cas spécifique comme la retraite de base, le pourcentage de la retraite varie en fonction de la décote et de la surcote.
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Cas de la décote
La décote consiste en général à réduire la valeur de la pension de retraite. En règle générale, la durée d’assurance est un facteur déterminant dans le calcul de la valeur de la pension. À cet effet, le pourcentage de la retraite par rapport au salaire est réduit selon le pourcentage appliqué. Pour 50 % de pourcentage, le pourcentage appliqué pour une retraite de base selon le cas de la décote peut être 40 % ou 30 %.
Cas de la surcote
La surcote du pourcentage de retraite de base consiste à majorer le taux appliqué en régime général. Ce cas est appliqué lorsque l’assuré a cotisé en excédant la durée requise. Ainsi, la valeur de sa pension est élevée chaque mois. La surcote est surtout appliquée en tenant compte de la génération. Ainsi, l’année de naissance du retraité est un élément prépondérant dans son calcul.
Taux de remplacement : indicateur du niveau des pensions de retraite
Découvrez ce qu’est que le taux de remplacement, comment il est calculé et les différents pourcentages appliqués.
Qu’est-ce que le pourcentage de remplacement et comment peut-on le calculer ?
Le pourcentage de remplacement représente la différence entre la rémunération mensuelle nette et le montant net de la retraite. Celui-ci constitue un indicateur qui permet de connaitre le niveau de perte de son revenu après sa retraite. Ce taux varie environ de 70% sur le salaire des personnes ayant une carrière complète. Il est plus élevé chez les ouvriers et les non-fonctionnaires.
Par ailleurs, le conseil d’orientation des retraites applique le taux de remplacement en considérant divers profils. A cet effet, la rémunération obtenue s’exprime en pourcentage du salaire moyen par tête ou SMPT. Ce pourcentage est calculé par trimestre en fonction de la marge salariale brute versée.
Différents pourcentages de remplacement appliqués
Pour les personnes ayant pris la retraite à l’âge de 63 ans et ayant un salaire donné, le pourcentage de remplacement appliqué est de :
- 57,8% : cadres privés ;
- 79% : non-cadre du privé ;
- 75,9 % : non-cadre du privé au chômage ;
- 78,2% : femmes non-cadre du privé avec deux enfants ;
- 66,6% : fonctionnaire de la catégorie B ;
- 80,2% : fonctionnaire de la catégorie A (les professeurs) ;
- 56,1% : fonctionnaire de la catégorie A et B à prime élevé
Le taux de remplacement peut varier de 0% à 10% pour les retraités à moyenne rémunération. Aussi, pour équilibrer les charges, un taux moyen est appliqué aux salariés à la retraite, estimé à 75%.
Toutefois, pour augmenter le taux de remplacement, il vous suffit de travailler jusqu’à l’âge d’annulation de votre décote. Ainsi, au lieu de prendre sa retraite à 62 ans, il est préférable de la prendre à 67 ans.
Enfin, les pensions de retraite comme les salaires subissent un certain nombre de charges. Entre autres, on prélève des contributions sociales généralisées pour le remboursement de la dette sociale.
Les différents modes de calcul de la retraite complémentaire
Le montant total des pensions versées aux salariés à leur départ en retraite se compose d’une pension de retraite obligatoire et d’une pension complémentaire. La pension obligatoire est calculée sur l’ensemble des rémunérations perçues tout au long du parcours professionnel, tandis que la pension complémentaire dépend du régime choisi par le salarié. Il existe plusieurs types de régimes qui peuvent être classés en deux catégories : les régimes ARRCO (Association pour le Régime Complémentaire des Salariés) et AGIRC (Association Générale des Institutions de Retraites Complémentaires).
Pour simplifier le mode opératoire, toutes les cotisations sont regroupées dans un compte unique qui définit alors une valeur annuelle. Celle-ci est utilisée pour effectuer le raisonnement suivant : chaque année travaillée a sa propre valeur ajoutée, soit 1 point. Le nombre total de points accumulés au cours d’une carrière professionnelle sert ensuite à déterminer la somme devant être versée sous forme mensuelle après mise en relation avec divers paramètres tels que l’âge ou encore l’espérance moyenne de vie.
À noter qu’il existe différents modes opératoires pour calculer ces pensions. Par exemple, dans certains cas, il peut s’agir d’un système mixte basé sur une combinaison entre points et sommes forfaitaires. Dans d’autres régimes, il peut être question de points acquis en fonction du salaire et des années d’activité professionnelles.
Le montant total des pensions versées dépend aussi de l’âge auquel la retraite est prise ainsi que du nombre d’années cotisées auprès des différents régimes complémentaires. Les personnes ayant travaillé longtemps peuvent donc espérer obtenir une pension plus importante que celles qui ont connu une carrière moins stable ou moins longue.
Certaines caisses de retraite offrent une bonification pour chaque enfant à charge. Cette mesure consiste à majorer la pension de certains coefficients selon le nombre d’enfants élevés par la personne concernée. Le coefficient appliqué varie généralement entre 5 % et 10 %, avec un plafond maximum fixé à trois enfants. Par exemple, si vous avez eu deux enfants pendant votre carrière professionnelle et que vous prenez votre retraite après avoir atteint l’âge légal requis, alors le coefficient appliqué sera multiplié par deux.
Cette bonification ne s’applique pas systématiquement dans tous les régimes complémentaires. Il faut se renseigner auprès de son organisme afin de connaître les modalités précises permettant d’en bénéficier. Il faut bien comprendre comment sont calculées ses pensions obligatoire et complémentaire. Cela lui permettra notamment de mieux estimer le montant de ses revenus après son départ à la retraite et ainsi ajuster son budget en conséquence.
Les facteurs qui influencent le montant de la retraite : durée de cotisation, salaire de référence, âge de départ, etc
Les facteurs qui influencent le montant de la retraite : durée de cotisation, salaire de référence, âge de départ, etc.
Le montant total des pensions versées dépend d’un certain nombre de facteurs tels que la durée pendant laquelle le salarié a cotisé auprès des différents régimes ainsi que du niveau du salaire perçu tout au long de sa carrière. L’âge auquel il prendra sa retraite sera aussi un élément important à prendre en compte.
Lorsque vous commencez votre activité professionnelle, vous êtes automatiquement affilié à un régime obligatoire parmi les différents systèmes existants. Plus vous avez cotisé pendant des années complètes (4 trimestres validés sans carence ni interruption significative due au chômage ou autres causes particulières ayant interrompu l’exercice professionnel comme une maladie grave prolongée entre autres), où vous avez été soumis aux prélèvements sociaux correspondants sur votre revenu imposable annuel brut (RAB), plus cela augmentera mécaniquement vos futurs droits relatifs aux différentes caisses concernées.
Si quelqu’un décide donc d’arrêter temporairement son travail pour se consacrer à une formation ou pour s’occuper de ses enfants, cela aura un impact direct sur sa future pension. De même, si vous êtes amené à changer régulièrement d’emploi au cours de votre carrière professionnelle, cela peut rendre plus compliquée la tâche de prétendre à une retraite optimale.
Le salaire moyen perçu par le salarié pendant toute sa carrière sera aussi pris en compte dans le calcul des pensions obligatoires et complémentaires. Effectivement, plus ce dernier est élevé, plus les gains futurs seront importants.
Il existe un plafond maximum qui ne doit pas être dépassé lors du calcul des cotisations sociales (et donc aussi du point acquis) : il est limité annuellement au plafond fixé pour l’ensemble des cotisations sociales par la sécurité sociale chaque année. À titre indicatif, pour 2021, ce montant atteint environ 41 000 euros bruts annuels soit environ 3200€ brut mensuel.
En France métropolitaine, l’âge minimal nécessaire aujourd’hui pour prendre sa retraite a été récemment modifié : alors qu’il était auparavant fixé à 60 ans minimum pour certains actifs ayant exercé dès leur jeunesse certains métiers pénibles ou risqués ainsi que leurs conjoint(e)s, voire encore moins selon divers cas particuliers difficiles ou gravissimes survenus durant leur vie active… ça aurait pu arriver.
Depuis la loi « retraités » promulguée en 2010, l’âge minimal nécessaire pour prendre sa retraite est désormais de 62 ans. Il existe des exceptions à cette règle. Par exemple, si vous avez commencé votre activité professionnelle très tôt ou encore si vous êtes atteint d’une maladie grave qui peut être considérée comme une invalidité, alors vous pouvez prétendre à un départ anticipé. Avec ces informations sur les pensions, il sera possible aux travailleurs actuels comme futurs retraités de mieux planifier leur budget et de savoir ce qu’ils pourront attendre concrètement après leur cessation effective d’activité professionnelle.