La fracture du col du fémur est un réel problème de santé publique. Elle fait partie des fractures les plus courantes en traumatologie. Par an, cette blessure peut toucher plus de 75 000 personnes, notamment les femmes âgées. Quels sont alors les risques de cette fracture ? Comment la prévenir et la guérir ? Toutes les réponses dans cet article.
Qu’est-ce qu’une fracture du col du fémur ?
Dans l’organisme humain, le fémur est l’os le plus long de la cuisse. Il présente une jonction étroite liant la tête de l’os au trochanter. Cette zone étroite nommée « col du fémur » se trouve dans le bassin et est souvent sujette à des fractures chez les seniors, principalement les personnes à l’âge avancé. Il existe deux types de fractures qui peuvent intervenir dans cette partie du corps. Il s’agit de :
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- La fracture cervicale ou la fracture du col du fémur qui se produit dans la partie la plus étroite qui est le col ;
- La fracture trochantérienne qui est une brisure du trochanter.
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Par ailleurs, la fracture du col du fémur, notamment dans le domaine de la traumatologie, fait partie des trois fractures les plus populaires dans le monde. Elle est d’ailleurs la seconde cause d’hospitalisation chez les personnes âgées de plus de 70 ans. En outre, la fracture du col du fémur peut être causée par l’ostéoporose qui se déclenche chez la femme après la ménopause, les chutes, le vieillissement, la perte d’autonomie, etc.
Fracture du col du fémur : quels sont les risques ?
Pour soigner une personne touchée par cette blessure, il est important de procéder à une arthroplastie. Il s’agit d’une opération chirurgicale qui consiste à mettre une prothèse en remplacement de l’articulation de la hanche. Pour récupérer de l’opération, les adultes mettent généralement 3 à 6 mois, contrairement aux juniors. Vu que le col du fémur est un endroit très difficile à vasculariser, il peut également être difficile de consolider l’os. De fait, des complications peuvent alors apparaitre telles que les phlébites, les infections urinaires et pulmonaires, les escarres, etc. Ces problèmes sont principalement dus à la paralysie prolongée de la personne qui est tombée.
En plus de cela, la rééducation qui vient directement après l’opération est une procédure très longue et douloureuse. Puisque la hanche a une grande fonction dans la marche, le col du fémur brisé conduit à une importante perte d’autonomie. Cela peut alors provoquer des difficultés pour se déplacer ou avoir la phobie de sortir seul. De plus, si la personne touchée reste trop longtemps au sol, cet accident devient traumatisant pour cette dernière et peut même être à l’origine d’une folie.
Fracture du fémur : comment la traiter ?
Après avoir identifié le type de fracture du fémur à l’aide d’une radio, le traitement chirurgical propose deux possibilités. L’ostéosynthèse est la première possibilité. Elle consiste à mettre des plaques ou des vis pour neutraliser et consolider la blessure. La deuxième option est l’implantation d’une prothèse de hanche partielle ou totale. Celle-ci est la plus utilisée pour les personnes âgées, car leurs os se réparent lentement, contrairement aux os des jeunes. Dans les deux options, un centre de rééducation et un séjour dans une maison de repos sont offerts aux personnes âgées pour leur permettre de renforcer leur tonus musculaire et leur amplitude articulaire.
Comment prévenir cette blessure chez les personnes atteintes ?
Pour prévenir les factures du col du fémur chez les personnes âgées, surtout chez les femmes, il faut nécessairement passer par le traitement de l’ostéoporose. Plusieurs médecins ont prouvé qu’une longue prise d’œstrogènes, un apport en calcium et en vitamine D réduisaient exponentiellement les fractures de l’extrémité supérieure de l’os. Pour tout le monde, il est nécessaire de prévenir les chutes. Cette prévention exige à la fois une bonne alimentation permettant de garder la forme et des exercices physiques appropriés afin de compenser la perte musculaire.
De plus, afin de prévenir cette blessure, il est possible d’aménager et adapter les domiciles. Cela peut être par exemple : réaménager les circulations, retirer les tapis, installer une chambre au rez-de-chaussée ou encore installer des équipements pour faciliter l’accessibilité et renforcer la sécurité de la personne touchée.
Les complications possibles après une fracture du fémur
Après une fracture du fémur, il faut comprendre que des complications peuvent survenir. Les plus fréquentes sont les infections. Effectivement, durant l’hospitalisation et pendant la période postopératoire, le risque d’infection peut être élevé. Si celle-ci se produit, elle peut causer des douleurs importantes et prolonger la guérison.
Le syndrome de compression orthostatique (SCO) est aussi une complication possible après une fracture du fémur. Cette condition survient lorsque le patient reste assis ou debout trop longtemps sans bouger les jambes, ce qui entraîne un gonflement des veines dans les membres inférieurs ainsi qu’une baisse de pression sanguine.
La thrombose veineuse profonde (TVP) est aussi une complication fréquente chez certains patients après une fracture du fémur. Elle survient lorsqu’un caillot sanguin se forme dans les veines profondément enfouies dans les muscles ou autres tissus mous autour de l’os fracturé.
Il faut noter que certaines personnes peuvent souffrir d’autres complications comme la perte osseuse ou encore des troubles psychologiques à cause d’une immobilisation prolongée en raison de leur état physique lié à cette fracture du fémur.
Il faut suivre scrupuleusement les traitements thérapeutiques prescrits par son médecin traitant, mais aussi effectuer régulièrement des exercices physiothérapiques afin d’accélérer sa récupération motrice et éviter tout type de complications supplémentaires.
La rééducation et la récupération après une fracture du fémur
Après une fracture du fémur, la rééducation est cruciale pour permettre aux patients de retrouver leur autonomie motrice. Elle commence dès que l’état de santé le permet, généralement entre 48 heures et une semaine après l’opération chirurgicale.
La physiothérapie consiste à fournir des exercices appropriés visant à renforcer les muscles affectés, améliorer la mobilité articulaire ainsi que soulager les douleurs postopératoires. Les séances sont généralement supervisées par un professionnel qualifié qui s’assure que les mouvements sont effectués en toute sécurité et efficacité.
Le programme de réadaptation peut varier d’un patient à l’autre en fonction du type de fracture, mais aussi selon son âge et sa condition physique préalable. Effectivement, chez certains patients plus fragiles comme les personnes âgées ou atteintes d’autres pathologies chroniques, il peut être nécessaire d’adapter le traitement afin qu’il convienne mieux au rythme biologique naturel tout en évitant toute forme de surmenage.
Au cours des premières semaines suivant la sortie hospitalière, pensez à bien se soigner afin de garantir une guérison complète et rapide.
Les facteurs de risque de fracture du fémur
Il existe de nombreux facteurs de risque qui augmentent la probabilité d’une fracture du fémur. Les principaux facteurs sont l’âge avancé, le sexe féminin et l’ostéoporose.
L’ostéoporose, une maladie caractérisée par une diminution progressive de la densité osseuse, est un facteur majeur contribuant aux fractures du fémur. Elle affecte principalement les femmes post-ménopausées mais peut aussi toucher les hommes plus âgés. Si elle n’est pas traitée à temps, elle peut entraîner des complications graves comme des douleurs chroniques et une perte importante d’autonomie fonctionnelle.
D’autres facteurs tels que la consommation excessive d’alcool ou encore le tabagisme peuvent aussi augmenter le risque de fractures chez les personnes ayant déjà subi une fracture du fémur dans le passé ou souffrant de certains types de cancer. Les troubles hormonaux comme l’hypogonadisme peuvent aussi avoir un effet important sur la santé osseuse en altérant la production normale des hormones sexuelles mâles (androgènes) responsables notamment pour stimuler la croissance osseuse pendant l’enfance et maintenir sa densité après 30 ans.
Pour réduire ces risques, il est recommandé de suivre certaines habitudes saines durant toute votre vie telles que : pratiquer régulièrement une activité physique adaptée à votre condition physique ; éviter excessivement l’alcool et le tabac ; surveiller son alimentation riche en calcium et vitamine D ; prendre soin de sa santé hormonale ; réaliser des bilans médicaux réguliers.
Les conséquences à long terme d’une fracture du fémur sur la qualité de vie
La fracture du fémur peut avoir des conséquences à long terme sur la qualité de vie d’une personne. Les complications les plus courantes incluent une douleur chronique, une perte de mobilité et l’incapacité à effectuer certaines activités quotidiennes.
Les personnes ayant subi une fracture du fémur peuvent aussi éprouver des difficultés pour marcher ou se déplacer sans aide extérieure. Cela peut entraîner une perte d’autonomie et un risque accru de chutes répétées, ce qui peut conduire finalement à un cycle vicieux de traumatismes physiques et psychologiques.
Les personnes atteintes d’une fracture du fémur doivent souvent faire face à des coûts élevés en termes de frais médicaux, tels que les frais hospitaliers et post-opératoires ainsi que ceux liés aux traitements médicamenteux ou physiothérapeutiques nécessaires pour leur convalescence.
Face à ces risques importants, la réadaptation implique un programme personnalisé d’exercices pour renforcer les muscles et améliorer la souplesse de la jambe fracturée.