Un aidant familial est une personne qui offre son assistance à une personne dépendante dans l’exécution des gestes de la vie quotidienne ou une personne requérant une surveillance quotidienne et constante comme les personnes âgées, les personnes en situation de handicap ou encore les personnes atteintes de maladie.
Les différences entre aidant naturel et aidant familial
Ce n’est pas toujours facile de différencier l’aidant naturel de l’aidant familial. Ces deux termes désignent une personne s’occupant d’une personne âgée en situation de dépendance ou qui souffre d’une perte croissante d’autonomie. Alors, qu’est ce qu’un aidant familial ? Il s’agit du conjoint, le concubin, le partenaire de la personne dépendante. Il peut également s’agir des parents et grands-parents, des enfants et des petits enfants, des frères et sœurs, neveux et nièces de la personne dépendante. Autrement dit, l’aidant familial est la personne qui aide un membre de sa famille non professionnelle.
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Quant à l’aidant naturel, c’est une personne sélectionnée par la personne dépendante. L’aidant naturel est issu d’une formation que des professionnels de la santé mettent en place pour approfondir les actes inhérents au maintien à domicile de la personne dépendante. L’aidant naturel peut être un voisin ou un ami, mais pas nécessairement une personne issue de la famille de la personne dépendante.
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Aidant familial : que fait-il ?
L’aidant familial accompagne un proche dans la vie courante. Cet accompagnement est important pour la personne en perte d’autonomie ou dépendante qui veut continuer à demeurer dans son domicile. Afin de rendre la vie quotidienne de la personne dépendante plus simple, l’aidant familial prend en charge plusieurs tâches, notamment les gestes du quotidien comme l’habillage, la toilette.
L’aidant familial assiste également la personne dépendante dans l’entretien de son logement (ménage, travaux d’appoint), pour faire les courses ainsi que la préparation des repas. En outre, l’aidant familial sert de lien social à la personne aidée. En effet, ils peuvent discuter, jouer, regarder des films, faire une balade. Elle s’occupe aussi de la gestion administrative ainsi que l’accompagnement pour les divers rendez-vous, notamment les rendez-vous médicaux.
En résumé, l’aidant familial est présent dans chaque étape importante de la vie de la personne dépendante. En effet, l’aidant familial l’assiste au quotidien, facilite la réalisation des tâches qui sont plus difficiles à réaliser pour la personne en perte d’autonomie.
Aidant familial : les droits
Les aidants familiaux ont connu un changement de statut ces dernières années. Ainsi, ils bénéficient de nombreux droits, notamment une compensation financière ou une rémunération. En effet, plusieurs aidants familiaux sont obligés de limiter leur activité professionnelle afin de porter assistance à leurs proches. Le temps que l’aidant familial consacre à la personne dépendante est généralement gratuit étant donné que l’aidant familial est inspiré par le désir d’aider son proche. Maintenant, l’aidant familial bénéficie, en fonction du profil de la possibilité de percevoir une rémunération ou une compensation pécuniaire afin d’augmenter le montant du salaire qu’il a perdu.
Pour les personnes qui souffrent d’une dépendance totale, il est possible de rémunérer le conjoint, l’enfant ou le parent. Dans le cas où la personne dépendante possède les ressources financières suffisantes, elle bénéficie d’un abattement de cotisations sociales ainsi qu’une réduction d’impôts afin de rémunérer l’aidant familial.
Proche aidant : au sujet de son congé
Il est bien évident que prendre en main et s’occuper d’un proche qui a perdu son autonomie peut prendre tout notre temps. De ce fait, il est possible de prendre un congé pour une période donnée et ainsi pouvoir s’en occuper à plein temps. Toutefois, le congé en question est généralement sujet à un accord ou une convention collective. Le cas échéant, il est fixé à trois (3) mois.
Le congé du proche aidant est également renouvelable, mais ceci sans dépasser 1 an. Financièrement parlant, le proche aidant peut bénéficier d’une allocation journalière de proche aidant (ou AJPA) d’environ 43,83 € s’il s’agit de personne en couple et d’environ 52,08 € si c’est pour une personne seule.
L’aidant familial et son droit de répit
L’aidant familial diffère d’un professionnel de santé, ainsi, il est impératif qu’il puisse prendre soin de sa propre personne dans le cas d’une surcharge de tâches. En effet, assister une personne dépendante est crevant, surtout pour une personne qui n’est pas issue du métier. Ainsi, depuis 2015, un aidant familial dispose d’un droit de répit. Afin de pouvoir être opérationnel, un aidant familial peut confier son proche dépendant à une personne expérimentée pour pouvoir prendre des vacances.
Les conséquences physiques et psychologiques de l’aide apportée par l’aidant familial
L’aidant familial est une personne qui se dévoue pour prendre soin d’un proche fragilisé. Il peut subir des impacts physiques et psychologiques considérables en raison de la charge émotionnelle que cela implique.
Sur le plan physique, l’aide apportée par un aidant familial peut conduire à une fatigue persistante. Les tâches quotidiennes répétitives, comme les transferts du lit au fauteuil ou la prise en charge de quelqu’un ayant besoin d’une aide quotidienne, peuvent nécessiter beaucoup d’efforts physiques. Si ces activités sont effectuées régulièrement sans pause suffisante, cela peut entraîner de graves problèmes de santé, tels que des douleurs dorsales chroniques ou une diminution globale de la force musculaire.
En ce qui concerne les conséquences psychologiques, elles peuvent être très diversifiées selon chaque individu aidant et leur expérience personnelle avec leur proche malade ou handicapé. L’anxiété est souvent ressentie par les aidants familiaux lorsqu’ils doivent s’occuper d’un membre invalidé sur une longue période. Ils ont tendance à sacrifier leur temps personnel pour prendre soin des autres membres de la famille au lieu de faire leurs propres activités relaxantes. Il est capital de prendre en compte les complications potentiellement dangereuses pour leur santé physique et mentale.
Avant d’être effleurés par ces affections mentionnées précédemment, telles que le stress et ses corollaires, l’aide extérieure demeure une solution envisageable pour les aidants familiaux, à travers laquelle ils peuvent se reposer temporairement et se ressourcer pour mieux revenir aux côtés de leur proche.
Les dispositifs d’accompagnement et de formation pour les aidants familiaux
Il existe plusieurs dispositifs d’accompagnement et de formation pour les aidants familiaux. Ces dispositifs sont mis en place pour aider les personnes qui s’occupent quotidiennement de proches fragilisés à mieux gérer leur rôle, afin qu’ils puissent continuer leur travail bénévole tout en prenant soin de leur propre santé.
Le premier dispositif est le droit au répit. Lorsque l’aide apportée devient trop lourde ou nécessite un engagement important, il peut être judicieux que la famille fasse appel à des professionnels spécialisés dans la prise en charge du membre handicapé. Le but ultime étant que ceux-ci assurent aussi une certaine qualité de vie auprès du malade. Cela permettra aux aidants familiaux de se reposer temporairement et ainsi prendre soin d’eux-mêmes sans culpabiliser.
Vient ensuite le soutien psychologique, sous forme d’un accompagnement individuel ou collectif proposé par des associations spécialisées dans ce domaine telles que France Alzheimer ou encore La Compagnie Des Aidants (LCDA). Ce soutien a pour objectif d’échanger sur leurs vécus respectifs face aux situations rencontrées mais aussi de proposer des astuces pratiques pour améliorer la situation quotidienne avec leur proche dépendant.
Il y a aussi des formations spécialement conçues pour les aidants familiaux tels que la ‘Formation aux gestes et soins’, destinée aux aidants s’occupant notamment de membres atteints de pathologies chroniques telles qu’une affection de longue durée (ALD). La formation peut être dispensée par l’Assurance Maladie, les associations d’aide à domicile ou encore les professionnels de santé.
L’objectif ultime des dispositifs d’accompagnement et de formation pour les aidants familiaux est d’améliorer leur vie quotidienne en trouvant un équilibre entre leurs obligations personnelles et la prise en charge du membre fragilisé. Ces dispositifs leur permettent aussi de mieux comprendre comment gérer certaines situations délicates, ainsi que de recevoir un soutien moral nécessaire à leur propre bien-être.